10 décembre

L'Eternel dit à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite, jusqu'à ce que je mette tes ennemis pour le marchepied de tes pieds. Psaume 110, 1

Sables mouvants

Sans l'inspiration du Saint Esprit, comment David aurait-il pu décrire cette image qui traverse ce psaume 69 d'un bout à l'autre : celle de sables mouvants qui engloutissent inexorablement, à la marée montante, le malheureux qui s'y est engagé ? Impossible pour lui de sortir d'une telle situation : le sol se dérobe sous ses pieds.

Cette image dépeint certainement les propres sentiments de David quand il se trouvait dépourvu de tout secours humain. Mais pour nous, chrétiens, cette description nous fait entrevoir l'effroi de Jésus à la fin de sa vie et particulièrement lorsqu'il se trouve sur la croix.

Quelle angoisse déjà au jardin de Gethsémané, avant qu'il aborde la journée dramatique pendant laquelle la haine de tous va s'exprimer, de tribunal en tribunal, de la part des chefs religieux et de la foule, de la part des Romains et des Juifs !

Personne pour aider cet homme innocent qui n'a fait que du bien, personne pour lui apporter la moindre consolation. Et lorsqu'il se trouve sur la croix, la méchanceté des hommes continue de se traduire par des moqueries, des injures, jusqu'à ce que les ténèbres couvrent la scène. La colère divine contre le péché déferle alors sur Jésus abandonné de son Dieu pendant les trois heures de l'expiation. Mais c'est en vainqueur qu'il sortira de la tombe, ressuscité par la gloire du Père qui, entièrement satisfait, le fera asseoir à sa droite.