23 juin

Les choses qui pour moi étaient un gain, je les ai regardées, à cause du Christ, comme une perte. Philippiens 3, 7

Avait-elle vraiment tout perdu ?

Dans un compartiment de chemin de fer, quelques voyageurs "refaisaient le monde" comme on dit : on devrait faire ceci, on devrait faire cela.

Assise à côté d'eux, une petite dame âgée et ridée, toute simple, les écoutait avec intérêt. Un des voyageurs se tourna vers elle : "Qu'est-ce que vous en pensez, vous, Madame ?

- Vous savez, répondit-elle avec un accent étranger, moi j'ai tout perdu. Autrefois, dans mon pays, j'étais riche, entourée de ceux que j'aimais. La guerre civile a tout balayé. Depuis des années, je suis seule, sur une terre étrangère. J'ai fait des ménages pour vivre décemment. Mais je ne regrette rien. Dans ma solitude, j'ai trouvé Dieu. Je connais maintenant Jésus. Au temps de ma prospérité, je n'étais jamais vraiment heureuse, jamais satisfaite. Jésus m'a donné le bonheur".

Le silence s'est fait dans le groupe. Il est utile, en effet, de réfléchir aux aléas de la vie : aujourd'hui le bien-être, demain peut-être la souffrance, la maladie, le deuil, le dénuement. Mais le malheur ne doit pas tuer l'espérance. Car le bonheur durable n'est pas dans les biens terrestres passager ni même dans l'affection humaine, pourtant si importante. Il est en Jésus. C'est lui qui donne la paix, le contentement, la joie et la consolation avec ce qui en est la source, la vie éternelle.

"Invoque-moi au jour de la détresse : je te délivrerai, et tu me glorifieras" (Psaume 50, 15).